Les sableuses
Désignations
De la même façon que le terme « sablage » est improprement utilisé pour désigner des opérations de traitement de surface par impacts, le nom de « sableuse » est souvent utilisé pour désigner le réservoir sous pression servant à la projection de l’abrasif (malgré l’interdiction d’utiliser le sable comme abrasif). Les autres noms usuels donnés à cet appareil sont aussi :
– grenailleuse ;
– corindonneuse ;
– microbilleuse ;
du nom de l’abrasif employé, ou tout simplement « machine de projection ». L’équipement de la machine est de toute façon personnalisé en fonction du produit projeté, tant au niveau de sa lance (tuyau, porte-buse et buse) qu’au niveau de son doseur d’abrasif, ou de sa soupape de fermeture. Elle convient aussi bien pour le sablage sec ou humide, par l’adjonction d’un dispositif d’humidification au niveau de la buse.
Conformité
Ces appareils, construits suivant des prescriptions de sécurité et normes bien précises, font périodiquement (5 ou 10 ans) l’objet d’une vérification par l’Apave et d’un contrôle par le Service des Mines (attestation fournie par le fabricant).
Les différents types
Conception
Elles sont basées sur le principe de l’équilibre des pressions, aussi bien au-dessus, qu’en dessous de l’abrasif, ce qui permet une alimentation de la lance par simple gravité, rendant ainsi le dosage plus précis.
Elles sont constituées de :
– un réservoir de stockage avec une trappe de visite ;
– une soupape de chargement et fermeture automatique ;
– une vanne d’admission d’air pour mise en pression ;
– une vanne d’échappement d’air pour la décompression ;
– une vanne de dosage du débit d’abrasif ;
– un ensemble de pieds, pour les sableuses fixes ;
– un train de roues et une béquille, pour les sableuses mobiles.
Capacités
La capacité du réservoir va de 20 à 300 litres en versions courantes et est dimensionnée pour que sa réserve d’abrasif permette une autonomie de travail comprise entre 30 et 40 minutes. Ce choix est fait en tenant compte de la consommation d’abrasif, liée au diamètre de la buse et à la pression d’utilisation (voir tableau consommations et puissances).
Dans certains cas, les grandes capacités sont utilisées pour alimenter deux opérateurs (ou plus) à partir d’une machine unique (photo ci-contre).
Types
Il existe deux types de machines à pression (voir évolution) :
– les machines simple corps ou simple cuve, qui nécessitent un arrêt de la projection et une décompression du corps pour les recharger ;
– les machines double corps ou double cuve, qui permettent une projection en continu, avec un rechargement sans arrêt de la projection.
Utilisations
Le premier type est surtout utilisé sur les installations manuelles en cabine ou sur sites, le second type toujours utilisé sur des machines automatiques, ou des chantiers, quand un haut rendement est exigé.
Les commandes
La commande manuelle
La sableuse de base exige deux personnes pour la faire fonctionner en toute sécurité. Un opérateur actionnant la lance de projection pour exécuter le travail, tandis qu’un second met en route ou arrête la sableuse, sur un signe de l’opérateur, ou à la vue d’un incident ou accident (photo du haut).
Cette convention n’est pas toujours respectée dans la pratique par souci d’économie de main-d’œuvre et le danger devient réel et permanent. Raison pour laquelle, des ingénieurs ont mis au point plusieurs systèmes visant à supprimer le second opérateur tout en optimisant la sécurité.
La commande à distance
Ladite « commande à distance » était née, dont la véritable fonction est en fait une « commande de sécurité homme mort ». Ce dispositif est imposé sur toutes les sableuses avec opérateur unique depuis le 14 avril 1981 par arrêté ministériel N° 80542-3 (photo ci-contre).
Principe
Une poignée de commande est fixée sur la lance (ou tuyau de sablage) à proximité de la buse. L’abaissement ou le relâchement de cette dernière démarre ou arrête le jet d’abrasif. L’opérateur doit donc toujours la maintenir pendant le travail ce qui lui apporte une sécurité à 100%.
Cette commande, pneumatique ou électrique de préférence, agit soit sur deux vannes déparées (pression et décompression) soit sur une vanne unique à double fonction.